« The Last of Us Part II », un jeu vidéo violent, riche en émotions.
Le studio de développement de jeux américain Naughty Dog a sorti cet été, en juin 2020, le deuxième opus tant attendu de « The Last of Us ». Le premier, sorti en 2013, réunissait deux personnages principaux : Joel et Ellie, interprétés par Troy Baker et Ashley Johnson, survivants d’un monde apocalyptique causé par une épidémie.
Ces deux protagonistes principaux sont donc les rescapés d’une apocalypse ravageuse causée par un champignon mystérieux appelé « cordyceps », transformant les humains en enragés. Le cordyceps existe d’ailleurs en réalité ; il est utilisé majoritairement en Chine ; en effet, des études montrent que ce champignon peut être utile pour soulager les symptômes de certaines maladies respiratoires.
Cependant, il est également connu pour ses effets meurtriers sur les insectes ; le champignon va alors se développer dans le corps de l’être vivant et en prendre contrôle tout en poussant dans son cerveau et alors entraîner sa mort.
Dans le premier jeu, la complicité entre les deux personnages est forte, Joel et Ellie sont inséparables, ils forment le duo de survie parfait. La relation du quinquagénaire et de l’adolescente de quatorze ans au début du premier opus était compliquée (SPOILER) ; le prologue annonce un jeu très intense avec la mort de Sarah, la fille de Joel, qui après 20 ans a toujours du mal à accepter le fait de survivre sans elle dans ce monde d’après.
Le prologue « The Last of Us Part II » commence avec une discussion entre Joel et son frère Tommy, sur la fin de l’histoire des deux personnages principaux lors du premier jeu. Le récit raconte le voyage d’Ellie, qui a maintenant 19 ans, à Seattle, à la recherche d’Abby et son groupe, pour terminer un cycle de vengeance sans fin, entraîné par les actions de cette dernière.
Par ailleurs, dans ce deuxième opus, les infectés sont plus difficiles à combattre, ils sont plus agiles, plus rapides et plus forts. De plus, quelques stades d’infections ont été rajoutés comme les Puants, en anglais « Shamblers » et le Boss Hybride, traduit de la version originale, le « Rat King ».
Les puants ont des caractéristiques bien particulières ; couverts de pustules, ils peuvent envoyer des nuages toxiques près du joueur et sont développés en raison de l’exposition à de grandes quantités d’eau, contrairement aux environnements secs dans lesquels les Colosses (Bloaters) vivent. Le Boss Hybride, lui, est rencontré lorsque le joueur incarne Abby plus loin dans le jeu. C’est un infecté robuste, très difficile à combattre.
Le gameplay est plus développé, avec notamment une possibilité d’esquive. Certaines options nouvelles sont disponibles, comme la synthèse vocale, qui active la narration du texte affiché sur l’écran du jeu. L’ATH ou “affichage tête haute” du jeu a été complètement refait, avec plusieurs modifications possibles comme par exemple les 3 palettes de daltonisme rajoutées (protanopie, deutéranopie ou tritanopie). Cependant le jeu reste très similaire au premier, le principe de jouabilité est le même : c’est un jeu de tir où le personnage se déplace et avance dans l’histoire avec des chapitres différents.
La toute première scène du jeu nous montre d’emblée les nouveaux graphismes beaucoup plus poussés et travaillés qu’à l’époque. Le travail du motion capture est beaucoup plus approfondi : au niveau du visage, on peut nettement ressentir les sentiments des personnages à travers leur expression ; froncement de sourcils, larmes, bouche qui bouge lorsque le personnage parle… Au niveau du corps, les mouvements sont réalistes notamment avec deux fonctions nouvelles: esquiver et ramper au sol, ce qui peut entraîner l’augmentation du rythme cardiaque du personnage lorsqu’il est essoufflé ou est effrayé.
Il a fallu 7 ans pour que le studio américain Naughty Dog dirigé aujourd’hui principalement par Neil Druckmann et connu pour ses sagas sur Uncharted, Jak and Daxter et Crash Bandicoot sorte la deuxième partie de « The Last of Us ».
De nouveaux personnages importants sont ajoutés dans celle-ci :
Abby, personnage très important dès le début du jeu (SPOILER) puisqu’elle venge la mort de son père suite aux actions de Joël pour sauver Ellie. Elle fait partie du groupe des Washington Liberation Front, dit « WLF » ou « Wolfs », dirigé par Isaac, à Seattle. Son personnage a nécessité le travail de 3 actrices en pré-production ; Laura Bailey pour la voix, Jocelyn Mettler pour le modèle du visage ainsi que Colleen Fotsch pour le modèle de son corps.
Dina, la copine d’Ellie qui va l’accompagner à Seattle pendant son voyage. Son personnage a nécessité la collaboration de 2 actrices ; Shannon Woodward pour la voix ainsi que Cascina Caradonna pour le visage. Jesse est interprété par Stephen Chang et Jasper Jeon pour la modélisation du visage. Il est le meilleur ami d’Ellie et l’ex-copain de Dina, qui va aussi l’accompagner durant une partie du jeu.
Les émotions et ressentis tournent aussi autour de la musique ; Gustavo Santaolalla, qui fait d’ailleurs partie du jeu à la fois parce que son personnage apparaît à Jackson, dans le village d’Ellie et parce qu’il est le compositeur du jeu, avec Mac Quayle. Comme dans « The Last of Us », Santaolalla fait un très bon boulot, il crée une bande originale calme grâce à différents instruments, plus particulièrement aux cordes, contrairement à Mac Quayle, qui va plus opter pour l’utilisation du Resonant Garden, pour créer des musiques plus effrayantes, ainsi qu’avec un rythme rapide notamment pour les combats dans lesquels le joueur devra faire face.
John Sweeney et Erick Pangilinan directeurs artistiques de Naughty Dog et toute leur équipe, ont fait un travail remarquable dans le jeu, particulièrement dans le centre-ville de Seattle, et dans le village des Séraphites, autre groupe ennemi auquel Ellie est confrontée. Les progrès technologiques se font remarquer, notamment dans les détails au niveau des yeux, des cheveux, des mains, des tissus des vêtements du personnage, etc… qui sont nettement plus réalistes qu’il y a 7 ans. Le travail dans le décor et la nature est clairement bien plus approfondi ; les traces de pas dans la neige, dans la boue ou même dans le sang, les plantes, arbres, et l’éclairage du soleil, de la lampe, …etc. Le développement des chevaux est également bien plus réaliste et détaillé dans ce deuxième opus.
« The Last of Us Part II » a été victime de leaks/ fuites dûes à une faille informatique révélant des séquences entières principales du jeu vers mai 2020, avant sa sortie. Si certains ont été extrêmement déçus, je ne l’ai pas été, j’ai adoré le jeu. J’ai joué au premier tellement de fois que je le connaissais par cœur ; les placements des objets, des infectés, des armes,… et même les dialogues. J’ai attendu le 19 juin avec impatience, et je suis allée le chercher dès l’ouverture de Carrefour à 9h du matin le jour de sa sortie. Comptez environ 100 Go d’espace libre sur votre PlaySation et deux heures d’installation du disque data.
J’ai trouvé le jeu magnifique, l’histoire, les graphismes, la musique, les montées d’adrénaline lorsque des ennemis sont proches… Le scénario est très bien réalisé, on s’attache très rapidement aux personnages et on se soucie de ce qui leur arrive.
Au fur et à mesure du temps, j’ai commencé à m’attacher au personnage d’Abby et à son histoire ; j’ai fini par développer de l’empathie pour elle lors de son gameplay notamment grâce à ses actes de désobéissance envers son groupe. J’ai aussi remarqué le petit clin d’œil à Uncharted lorsqu’Ellie écrit dans son journal comme le fait Nathan Drake.
En bref, il faut avoir joué au premier opus pour pouvoir jouer au deuxième sinon l’histoire sera floue, et il vous manquera des points essentiels pour ressentir une émotion maximale. C’est un jeu beaucoup plus violent que le premier, donc préparez vous à frissonner.