Tout le monde le sait, la pollution est l’un des plus gros problèmes auxquels nous devons faire face, non seulement pour ses conséquences directes qui se font déjà ressentir mais aussi parce qu’une inaction de notre part aujourd’hui signerait notre arrêt de mort dans un futur proche.
La pollution sous toutes ses formes
Près d’un demi-milliard de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde et une écrasante majorité devient des déchets l’année suivante. Une grande partie de ce plastique est utilisé dans l’industrie des emballages, suivi de près par le secteur du bâtiment et la filière textile. Sans grande surprise, ce sont les pays riches qui en consomment le plus. Ainsi, l’économie adaptée à notre mode de vie est mise en cause.
En effet, 80% des produits consommés dans le monde sont acheminés par bateau, un moyen de transport rentable économiquement mais extrêmement polluant. Un paquebot relâche autant de gaz que des milliers – voire millions – de voitures, et leur nombre s’élève fin 2021 à plus de 50 000 à travers le monde.
Mais les dégâts liés à l’activité humaine ne s’arrêtent pas là, la destruction des écosystèmes pour le développement de l’agriculture (+ d’un tiers de la superficie terrestre est occupée par les cultures et l’élevage), la surexploitation des animaux et plantes (comme la surpêche), le rejet des eaux usées directement dans l’environnement (+ de 300 millions de tonnes de déchets toxiques libérés dans les eaux) et l’introduction par l’homme d’espèces exotiques envahissantes sont autant de facteurs à prendre en compte pour quantifier l’impact humain sur l’environnement.
Comme souvent, les effets les plus conséquents ne sont pas directs, avec le changement climatique certaines espèces disparaissent, ce qui, lentement mais sûrement, fragilise l’ensemble de la chaîne alimentaire.
Quelles solutions pour un avenir meilleur ?
Il est clair qu’une modification radicale de l’économie doit intervenir. Plusieurs experts proposent déjà des solutions telles que la taxation des carburants polluants (pour inciter au développement des énergies plus durables), la modernisation des infrastructures (afin de réduire leurs émissions de carbone), l’instauration de plans de reconstitution pour les espèces menacées (comme cela a été fait par exemple pour le thon rouge) ou même la mise en place à petite échelle des plans de sauvegarde pour combattre les espèces invasives.
Il faut cependant rester réaliste : le commerce reposant presque entièrement sur le transport maritime, il serait difficile, voire impossible de s’en passer. Plusieurs sociétés novatrices tentent déjà de construire des prototypes revisitant le concept de voile pour faire contribuer l’énergie aérienne à la propulsion des navires.
A notre échelle, et ce sont des solutions connues de tous, on peut aussi considérablement réduire notre empreinte carbone ainsi que nos déchets. Le covoiturage est un bon moyen d’être plus écolo, surtout avec toutes les applications qui se démocratisent pour tenter d’organiser cette nouvelle tendance. Privilégier les déplacements courts en vélo ou à pied, consommer localement et se tourner vers l’économie circulaire, utiliser des sites Internet ou applications qui proposent des achats de seconde main ou qui recensent les commerces éthiques et durables sont autant de gestes du quotidien qui permettent de réduire notre impact. En résumé, il existe mille et une façons d’intégrer l’écologie à notre quotidien, sans pour autant perdre en qualité de vie.
Pour une transition écologique réussie, il s’agit de changer collectivement notre façon de vivre. L’Education nationale a notamment pris des mesures pour faire de l’écologie une priorité à l’école et sensibiliser les élèves à cette cause, ce qui passera en grande partie par une redéfinition du programme scolaire.
Maëlle Lions-Geollot, “Pap Ndiaye : « L’école doit être le premier lieu de l’engagement pour la transition écologique »”, L’Étudiant, Publié le 26/06/23, URL :
https://www.letudiant.fr/college/pap-ndiaye-lecole-doit-etre-le-premier-lieu-de-lengagement-pour-la-transition-ecologique.html
Roxane Léouzon, “Consommer de manière plus écologique et éthique, un clic à la fois”, Le Devoir, Publié le 24/01/23, URL :
https://www.ledevoir.com/economie/778997/consommation-consommer-de-maniere-plus-ecologique-et-ethique-un-clic-a-la-fois
Coralie Schaub, “Biodiversité : les 5 principales causes directes de la destruction du vivant”, Libération, Publié le 7/12/22, URL :
https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/biodiversite-les-cinq-principales-causes-directes-de-la-destruction-du-vivant-20221207_JYNOQ2SJLJASVNCHKWPCLZ2PIQ/
MOHAMED KACI, “Fret, méga-croisières : comment réduire la pollution du secteur maritime ?”, TV5MONDE, Publié le 13/07/23, URL :
https://information.tv5monde.com/international/video/fret-mega-croisieres-comment-reduire-la-pollution-du-secteur-maritime-2657799
“Pollution : la planète face au défi du plastique”, France Info, Publié le 29/05/23, URL :
https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/pollution-la-planete-face-au-defi-du-plastique_5855345.html
Olivier Monod, “Un trajet en avion est-il vraiment plus polluant qu’un trajet en voiture ou en train ?”, Libération, Publié le 21/12/22, URL :
https://www.liberation.fr/checknews/2018/12/21/un-trajet-en-avion-est-il-vraiment-plus-polluant-qu-un-trajet-en-voiture-ou-en-train_1679761/