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Les chefs-d’œuvre de la Galerie Nationale d’Ecosse : de Botticelli à van Gogh

English Version below !!

Lors d’un weekend à Édimbourg, je suis passée par la Galerie Nationale d’Écosse. Créée par William Henry Playfair en 1859, la galerie avait pour mission de représenter ‘un temple dédié aux beaux-arts’. Elle se situe dans le centre-ville de la capitale Ecossaise, attirant presque 1 million de visiteurs par an (pré-pandémie). Elle abrite la plus grande collection d’art en Écosse et comprend un éventail de sculptures et de peintures, allant de la Renaissance jusqu’au début du 20ème siècle. A travers cette visite, revenons sur quelques chefs-d’œuvre de cette galerie. 

Les peintres de la Renaissance : entre sacralité et intimité

En entrant dans la galerie, la première salle nous permet de découvrir une collection de peintures illustrant l’évolution du style Gothique du 14ème siècle vers celui de la Renaissance du 16ème siècle. Riche en sujets religieux, cette salle inclus notamment La Vierge adorant l’Enfant Jésus endormi, une peinture de Sandro Botticelli datant de 1485. Le sujet est aussi simple que l’intitulé du tableau : la Vierge Marie est assise en position de prière au-dessus de l’Enfant Jésus, et l’observe avec sérénité. La simplicité du sujet permet de souligner la maîtrise de la technique du peintre florentin. Botticelli crée une harmonie dans la composition des couleurs, notamment entre le rose des fleurs et celui de la robe de la Vierge. Placée parmi de nombreux tableaux dédiés à la dévotion publique, souvent extraits de sites religieux, cette peinture de Botticelli est mise en valeur dans la galerie par son caractère intime. Cette intimité est structurée par un élément architectural en arrière-plan, ainsi que par le bosquet de fleurs qui semble envelopper les protagonistes. En accordant peu d’importance aux proportions, Botticelli se concentre sur la pureté de Marie et le lien maternel entre la Vierge et l’Enfant.


Sandro Botticelli, La Vierge adorant l’Enfant Jésus endormi, c. 1485, tempera, 122 x 80.3 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (source : vidéo YouTube: https://www.youtube.com/watch?)

Les salles de la Galerie Nationale d’Écosse sont organisées chronologiquement. En continuant notre découverte des peintres de la Renaissance, nous pouvons donc observer les œuvres de Titien, artiste vénitien qui succède à Botticelli. Le chef-d’œuvre Vénus Anadyomène est réalisé entre 1520 et 1525 et représente la naissance de la divinité au cœur d’une mer agitée. La mythologie caractérise Vénus comme étant née d’un coquillage, que l’on retrouve  souvent en tant qu’élément principal des portraits de Vénus. Ici, Titien identifie subtilement la divinité en plaçant un petit coquillage dans le coin gauche du tableau, sans pour autant le rendre plus monumental que Vénus elle-même. Après une immersion dans la pureté du monde religieux, la sensualité du tableau est frappante pour le spectateur. Titien ne reprend pas les codes de la Vénus antique, qui cache sa poitrine avec son bras ou ses cheveux. Ici, Vénus essore sa chevelure sans croiser le regard du spectateur. Titien crée un effet d’intrusion, en nous invitant à admirer la beauté de la divinité, qui reflète la qualité de son travail.

Titien, Vénus Anadyomène, c. 1520, huile sur toile, 75.8 x 57,6 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (source : vidéo YouTube https://www.youtube.com/watch?v=ZMAAJNwpKFk)

Les peintres du 17ème siècle : une collection internationale

En continuant notre visite, nous accédons maintenant à une représentation internationale des peintres du 17ème siècle. Tout d’abord, observons un tableau du peintre espagnol Velázquez, qui illustre parfaitement la minutie de son style baroque. La Vieille faisant frire des œufs, peint en 1618, est un double portrait mêlé à une nature morte. Avec ce tableau, Velázquez affirme la subtilité de sa technique en jouant sur les contrastes des couleurs, des matières et de l’exposition de la lumière. Cette œuvre est singulière, et ressort parmi les autres tableaux de la galerie. Un caractère mystérieux s’en dégage, notamment à travers les regards perdus des personnages, qui déstabilisent fortement le spectateur.

Diego Velázquez, Vieille faisant frire des œufs, 1618, huile sur toile, 100.5 x 119,5 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (© Marion Gallet)

Nous pouvons ensuite observer le magnifique Paysage avec Apollon et les Muses, datant de 1652, du peintre français Claude Lorrain. Adepte des représentations de paysages idylliques, Lorrain offre ici un véritable décor théâtral en constituant son arrière-plan avec les muses et le temple Grec et en incluant le personnage d’Apollon au premier plan. L’amplitude du tableau est impressionnante, (il mesure 3 mètres de large), mais c’est la profondeur de ce dernier qui lui donne réellement toute sa force. Lorrain défie la planéité du format en jouant sur le clair-obscur. Les tons doux de l’arrière-plan contrastent avec les couleurs sombres du premier plan. Ceci donne un effet d’allongement du paysage vers une distance qui ne semble pas s’arrêter. Lorrain remanie la nature de manière à donner un caractère harmonieux et universel à son paysage.

Claude Lorrain, Paysage avec Apollon et les Muses, 1652, huile sur toile, 186 x 290 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (© Marion Gallet)

Enfin, la Galerie Nationale d’Écosse possède l’un des nombreux autoportraits du peintre Rembrandt. Ayant réalisé près d’une centaine d’autoportraits, le peintre néerlandais s’inscrit dans une démarche de documentation de l’évolution de sa condition physique et d’auto-promotion sur le marché de l’art florissant. Datant de 1655, celui-ci fait partie des œuvres illustrant la fin de sa vie. Ne cherchant pas à s’embellir, Rembrandt travaille les effets de lumière et révèle le passage du temps sur son visage en illustrant rides et plis de peau de manière presque photographique. L’artiste questionne les codes de l’époque en utilisant l’autoportrait non pas comme un moyen de se mettre en valeur mais davantage comme un outil de documentation. À travers ce portrait, Rembrandt communique avec le spectateur toutes les difficultés professionnelles et personnelles que le peintre a pu traverser au cours de son existence. Plus qu’un simple autoportrait, ce chef-d’œuvre témoigne d’une énergie et d’une complexité qui habitait Rembrandt.

Rembrandt, Autoportrait, 1655, huile sur toile, 53 x 43 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (© Marion Gallet)

En exposant des artistes espagnols, néerlandais et français, la Galerie Nationale d’Écosse inscrit sa collection dans une dynamique internationale, et permet de créer des passerelles entre les différents styles et cultures d’une même époque. 

Les postimpressionnistes : entre fiction et réalité

Pour terminer notre parcours, découvrons une salle dédiée aux peintres impressionnistes et postimpressionnistes. La collection de la Galerie Nationale d’Écosse étant considérable, concentrons-nous sur les artistes phares de cette période : Cézanne, Gauguin et van Gogh. 

L’œuvre de Cézanne la plus marquante de cette visite était la Montagne Sainte-Victoire. Peinte autour de 1895, celle-ci fait partie des quelque 80 représentations de la montagne d’Aix-en-Provence réalisées par l’artiste. Cézanne donne toute sa lumière au tableau en appliquant des couches de peinture claires avant d’ajouter ses couleurs. Mais ici, certaines couches blanches de la toile ne sont pas recouvertes de couleurs, laissant un aspect inachevé au tableau. La dynamique des coups de pinceau accentue le mouvement des branches, symbolisant la puissance du Mistral et son effet revitalisant sur la nature Provençale. Cette œuvre est caractéristique de sa touche ; Cézanne ne cherche pas à représenter l’exactitude mais plutôt une impression, un ressenti, que l’on retrouve également chez ses camarades impressionnistes.

Paul Cézanne, Montagne Sainte-Victoire, c. 1890-5, huile sur toile, 55 x 65,4 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (© Marion Gallet)

Ensuite, nous pouvons découvrir plusieurs tableaux de Gauguin, dont Vision après le sermon, datant de 1888. Certainement l’œuvre la plus énigmatique de cette collection, elle mêle réalité et fiction. Au premier plan, nous pouvons voir des paysannes bretonnes se concentrer pour écouter le sermon, pendant qu’au second plan Gauguin représente la lutte entre l’ange et Jacob (épisode de la Genèse). Les artistes postimpressionnistes se différencient de leurs prédécesseurs en dépassant l’esthétique du ‘plein air’ pour incorporer une dimension imaginaire  et symbolique à leurs œuvres. Ici, l’élément fictif permet à Gauguin d’illustrer la dévotion religieuse des fidèles, qui voient leur sermon prendre vie en arrière-plan.

Paul Gauguin, Vision du sermon, 1888, huile sur toile, 72,2 x 91 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (© Marion Gallet)

Enfin, notre visite nous mène jusqu’au peintre néerlandais Vincent van Gogh. Une comparaison intéressante s’offre à nous : les tableaux Verger fleurissant et Oliviers, peint à une année d’intervalle. Les styles sont drastiquement différents et reflètent les changements dans la vie personnelle du peintre. Van Gogh peint Verger fleurissant après avoir vécu à Paris auprès de son frère Théo. L’immersion idyllique dans la nature ainsi que la minutie des coups de pinceau témoignent de l’influence que le mouvement impressionniste a pu avoir sur l’artiste lorsqu’il vivait à Paris. Le calme qui se dégage de cette œuvre reflète la stabilité mentale du peintre, qui va cependant s’aggraver rapidement. Il peint Oliviers pendant son enfermement psychiatrique à Saint-Rémy. Les touches de peinture sont plus épaisses et le mouvement des arbres plus intense. Il peint directement à partir du tube de peinture, lui donnant une prise de contrôle nécessaire pour son état mental.


1. Vincent van Gogh, Verger fleurissant, 1888, huile sur toile, 54,6 x 65,3 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (source : National Gallery of Scotland)
2. Vincent van Gogh, Oliviers, 1889, huile sur toile, 51,2 x 65,3 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (source : vidéo YouTube https://www.youtube.com/watch?v=n8IinPk5PqI)

Après ma visite, j’en conclus que la Galerie Nationale d’Écosse regorge de chefs-d’œuvre divers et variés, permettant à tous les visiteurs d’y trouver leur bonheur. Les œuvres exposées sont concentrées dans une petite dizaine de salles, mais ceci n’est qu’un échantillon ; je vous invite à parcourir leur site en cliquant ici pour y trouver des centaines d’œuvres appartenant à la collection étendue de la Galerie Nationale d’Écosse.  

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The masterpieces of the Scottish National Gallery: From Botticelli to van Gogh.

During a weekend in Edinburgh, I visited the Scottish National Gallery. Founded by William Henry Playfair in 1858, the purpose of the gallery was to represent ‘a temple for fine arts.’ It is located in the city centre of the Scottish capital, attracting more than a million of visitors every year (pre-pandemic). It contains the greatest collection of art in Scotland and includes a range of sculptures and pictures, from the Renaissance to the beginning of the 20th century. Through this tour, let’s focus our attention on the few masterpieces of this gallery.

Renaissance painters: an immersion into sacredness and intimacy

Coming into the gallery, the first room gives us access to a collection of pictures that illustrate the evolution between the Gothic style of the 14th century and the Renaissance of the 16th century. Rich in religious subjects, this room includes The Virgin Adoring the Sleeping Christ Child, painted by Sandro Botticelli around 1485. The subject-matter is as simple as the title: the Virgin Mary is kneeling in prayer above a baby Jesus, observing Him calmly. The simplicity of the subject-matter highlights the technique of the Florentine painter. Botticelli creates a sense of harmony in the composition of the colours, especially with the pink of the roses mirroring the colour of Virgin’s gown. Placed among many pictures dedicated to public devotion, often found in religious locations, this painting is enhanced by its sense of intimacy. The latter is structured by the architectural element in the background and by the bushes of flowers that seems to swathe the characters. By giving little importance to physical proportions, Botticelli focuses on the purity of Mary and the maternal connection between the Virgin and Child.


Sandro Botticelli, La Vierge adorant l’Enfant Jésus endormi, c. 1485, tempera, 122 x 80.3 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (source : vidéo YouTube: https://www.youtube.com/watch?)

The rooms of the Scottish National Gallery are arranged chronologically. Continuing our discovery of the Renaissance painters, we can observe the work of Titian, a Venetian artist who followed Botticelli. The masterpiece Venus rising from the sea has been created between 1520 and 1525 and represents the birth of the goddess at the heart of a turbulent sea. Mythology characterizes Venus as being born from a shell, which is often the main element of a painting of Venus. Here, Titian subtly identifies the divinity by placing a small shell in the lower left corner of the painting, without making it more monumental than the Venus herself. After an immersion in the purity of the religious world, the sensuality of this painting is striking for the viewer. Titian challenges the codes of the antique Venus, who tends to hide her breast with her arms. Here, Venus is wringing her wet hair without directly gazing at the viewer. Titian creates an intrusive effect as he invites us to admire the beauty of the goddess, thus reflecting on the beauty and quality of his own technique.

Titien, Vénus Anadyomène, c. 1520, huile sur toile, 75.8 x 57,6 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (source : vidéo YouTube https://www.youtube.com/watch?v=ZMAAJNwpKFk)

The painters of the 17th century: an international collection

As we continue our visit, we now have access to a range of international painters of the 17th century. Firstly, we can observe a picture by the Spanish artist Diego Velazquez, which perfectly illustrates the thoroughness of his baroque style. The Old Woman Frying Eggs, created in 1618, is a double portrait blended with a still-life painting. With this work, Velazquez asserts the subtlety of his technique by playing with contrasting colours, textures and lighting. This work is unique, and stands out among the other pictures in the gallery. Its mysterious nature comes from the sense of loss in the characters’ gazes, which can be unsettling for the viewer.

Diego Velázquez, Vieille faisant frire des œufs, 1618, huile sur toile, 100.5 x 119,5 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (© Marion Gallet)

We can then take a look at the magnificent Landscape with Apollo and the Muses, created by the French painter Claude Lorrain in 1652. As an idyllic landscape enthusiast, Lorrain builds a theatrical scenery by shaping a background with the muses and the Greek temple and a foreground with the character of Apollo. The width of the picture is impressive, but it is its depth that truly gives the image all its power. Lorrain challenges the flatness of the canvas by playing with the chiaroscuro. The soft tones in the background contrast with the darker colours in the foreground. This gives a sense of length that seems to be stretching out indefinitely. Lorrain reshapes nature in order to give his landscape a harmonious and universal charm.

Claude Lorrain, Paysage avec Apollon et les Muses, 1652, huile sur toile, 186 x 290 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (© Marion Gallet)

Finally, the Scottish National Gallery owns one of the various self-portraits by the Flemish painter Rembrandt. As he produced nearly a hundred self-portraits, the artist has documented the evolution of his physical condition. Painted in 1655, this picture illustrates Rembrandt in his final decade. The artist is not trying to enhance his beauty; he works on the lighting effects and reveals the passing of time on his face through wrinkles, in a photographic way. Rembrandt questions the codes of his time by using the self-portrait as a documenting tool rather than a way of admiring and heightening his own charm. Through this portrait, the painter shares with the viewer all the difficulty and obstacles that he experienced during his lifetime. More than a simple self-portrait, this masterpiece is a witness of all the energy and complexity that made Rembrandt the master that he was.

Rembrandt, Autoportrait, 1655, huile sur toile, 53 x 43 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (© Marion Gallet)

By exposing artists from the Spanish, Flemish and French schools, the Scottish National Gallery anchors its collection in an international approach, which allows visitors to make connections between the different styles and cultures of a same period.

Impressionist and postimpressionist painters : a play between fiction and reality

We can now explore a room dedicated to the impressionist and postimpressionist movement. The collection of the Scottish National Gallery is extensive, so let’s focus on one of the key masters of this movement : Cézanne, Gauguin and van Gogh.

The most striking picture painted by Cézanne is his Montagne Sainte- Victoire. Created around 1895, it is one of many representations of the Aix-en- Provence mountain made by Cézanne. The lighting effects come from the addition of thin layers of white paint before applying colours. However, some of these white layers are not covered by colours here, thus leaving an ‘unfinished’ aspect. The dynamics of the brushstrokes heighten the movement of the branches, illustrating the power of the Mistral and its revitalizing effect on nature. This picture is emblematic of the impressionist movement; Cézanne isn’t aiming for exactitude but rather to represent an impression, a feeling.

Paul Cézanne, Montagne Sainte-Victoire, c. 1890-5, huile sur toile, 55 x 65,4 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (© Marion Gallet)

Then, we can discover various works by Paul Gauguin, including Vision of the Sermon (Jacob Struggling with the Angel), created in 1888. It can probably be considered as the most enigmatic picture of this collection, as it merges reality with fiction. On the foreground, we can see female peasants from Brittany focusing to listen to the sermon, while in the background Gauguin represents the struggle between Jacob and the Angel (an episode of the Genesis). Postimpressionist artists departed from their predecessors by going beyond the ‘plein air’ aesthetic and incorporate a sense of imagination to their pictures. Here, the element of fiction allows Gauguin to illustrate the religious fervour of the women, who witness their sermon become live in the background.

Paul Gauguin, Vision du sermon, 1888, huile sur toile, 72,2 x 91 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (© Marion Gallet)

Finally, our tour leads us to the Dutch painter Vincent van Gogh. An interesting comparison between Orchards in Blossom and Olive Trees comes naturally before our eyes. Painted only one year apart, the styles are drastically different and reflect the changes in the painter’s personal life. Van Gogh created Orchards in Blossom after having lived in Paris with his brother Theo. The idyllic immersion within nature and the precision of the brushstrokes highlight the influence that the impressionist movement had on him while he was living in Paris. The calmness that emerges from this work reflects the mental stability of the artist, which will unfortunately worsen rapidly. Van Gogh painted Olive Trees during his time in the Saint-Rémy asylum. The layers of paints are thicker and the movement of the trees more intense. He painted directly from the tube of paint, giving him a sense of control necessary to his mental health.


1. Vincent van Gogh, Verger fleurissant, 1888, huile sur toile, 54,6 x 65,3 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (source : National Gallery of Scotland)
2. Vincent van Gogh, Oliviers, 1889, huile sur toile, 51,2 x 65,3 cm, Galerie Nationale d’Écosse, Édimbourg (source : vidéo YouTube https://www.youtube.com/watch?v=n8IinPk5PqI)

After this visit, I can conclude that the Scottish National Gallery is filled with various masterpieces, allowing anyone to find something they will like. The works on display are gathered in a dozen of rooms but this is only a sample; here is a link to the gallery’s website to find hundreds of works belonging to the extended collection of the Scottish National Gallery.

Sources :