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Entretien avec Ronan Loas : à Itchnia, « l’émotionnel était aussi fort que le rationnel »

Heureux hasards

A première vue, rien ne permettait de voir venir le rapprochement entre Itchnia, ville de 12 000 habitants située à 120km à l’Est de Kiev dans l’Oblast de Tchernihiv, et Ploemeur, municipalité du Morbihan. C’est sur les marches de l’Elysée qu’en novembre dernier, le chemin de Ronan Loas, maire de Ploemeur et de ses 18 000 habitants depuis 2014, a croisé celui d’Oléna Buturlyn, qu’il se souvient avoir vue pour la première fois en robe à motifs ukrainiens. Cette dernière assistait, en sa qualité de maire d’Itchnia, au Congrès annuel des maires de France. Elle ne devait initialement pas effectuer le déplacement, n’ayant encore jamais franchi les frontières de son pays, mais s’était laissée convaincre par ses équipes… Heureux hasard. Les échanges qui ont suivi cette rencontre ont donné lieu à une invitation par Mme Buturlyn d’une délégation française dans sa ville, comprenant M. Loas, M. Nicolas, maire d’Avranches, ainsi que deux collaborateurs et Elisabeth Hrekulova, étudiante en violon au conservatoire de Paris qui endossera le rôle de traductrice. Bien que la ville de Ploemeur ait mis en place des collectes, ouvert son action sociale aux personnes de nationalité ukrainienne, et accueilli des migrants ukrainiens dès l’annonce de l’invasion russe, M. Loas nous confie qu’« avant la rencontre, la logique d’un déplacement ne s’était pas posée ». C’est ainsi que lundi 20 février, l’équipe a entamé son périple vers l’Ukraine, en passant par Varsovie puis Chisinau. En trois jours passés sur place, la délégation a suivi un programme dense, rythmé par les rencontres en mairie, écoles, entreprises… Récit de ce déplacement.

Invalider l’idée reçue de la ville-martyr

Itchnia s’est vue occupée par les troupes russes pendant 40 jours, à compter du surlendemain de l’invasion du pays. La ville a été le théâtre d’actes courageux de résistance perpétrés par les « partisans », mot utilisé pour qualifier les civils freinant l’avancée des occupants. Contrairement aux habitants d’autres territoires, la grande majorité de la population n’a pas eu le temps de fuir, les axes de transport structurants ayant rapidement été bloqués. Pour autant, « Il n’y a pas eu ce phénomène de prise de population en nasse et d’aller tuer femmes et enfants ». M. Loas tente, à travers son témoignage, d’interroger la figure de « ville-martyr » que l’on associe parfois hâtivement à certains territoires, et d’apporter une autre vision du conflit. « Ce qui est davantage montré c’est les frappes […] et les zones de conflit ». En effet, les médias relaient en quantité ces images, car « elles sont plus « bankable » en termes d’audimat ». Et ces villes existent : c’est le cas par exemple de Boutcha, à l’Ouest de l’Ukraine, que Ronan Loas qualifie de « l’un des Oradour-sur-Glane » ukrainiens, pour dresser un parallèle avec cette commune française tristement connue pour les massacres qui y furent commis par les allemands. Itchnia a tout de même son lot de drames, dont cette famille écrasée à bord de son véhicule par un char russe, et ces maisons détruites qui ont privé de logement plusieurs familles. Bien sûr, « j’ai vu des chars, j’ai vu des zones touchées, j’ai entendu une fois une alerte » continue le maire, mais malgré cela, les habitants continuent à vivre. Il plane dans Itchnia un mélange peu commun d’un semblant de quotidien et du conflit qui persiste, perceptible également à Kiev où les bars étudiants battent leur plein. Illustration poignante de l’entremêlement des registres, deux panneaux, côte à côte. L’un est recouvert de photos de jeunes militaires décédés. L’autre, d’affiches faisant la promotion de tournois de sport, de concours de photos… Sur fond du conflit, « ils vivent, ils travaillent, les écoles tournent ». Même les sirènes ne semblent pas, ou plus, avoir d’effet : lorsqu’elles « se mettent en route, les gens ne bougent pas, ils continuent leur vie ».

Verdun, Stalingrad, TikTok et Whatsapp

L’apparence de normalité est vite rattrapée par la quasi-absence de jeunes hommes dans le secteur, la grande majorité d’entre eux ayant été mobilisée. « Il n’y a pas une personne avec qui je discute qui n’a pas ses enfants, ses petits-enfants, ou son conjoint, son petit-copain qui est au front », la plupart des mobilisés d’Itchnia étant envoyés combattre à Kherson. Pourtant, le ressenti n’est pas à l’abattement : « ils sont assez optimistes. Ils savent qu’ils vont gagner ». Cette conviction est partiellement imputable à l’impressionnante capacité de reconstruction dont font preuve les ukrainiens, mais également, il faut l’admettre, à la véritable guerre de communication menée pour maintenir le moral des troupes et des civils, qui n’est pas sans rappeler la méthode Coué. Il faut concéder que le déplacement du maire s’inscrit aussi dans ce contexte, dont il a totalement conscience : « je n’ai rencontré que des gens qu’on nous a montrés, donc il faut être honnêtes intellectuellement, on est aussi dans une guerre de communication. […] Il y a un impact réseau social très fort. On est sur un mélange entre du Verdun, du Stalingrad, et on y mettrait du TikTok et des vidéos qui passent par WhatsApp ». Malgré cette capacité à rester en contact avec leurs proches, certains des interlocuteurs de M. Loas lui ont fait part, dans une grande pudeur, de leur « peur très forte » en mentionnant leurs enfants au front ou en études dans d’autres pays, et qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de voir depuis plus d’un an. Au-delà de la dimension de maintien du moral, la capacité à maintenir un réseau GSM sur le territoire ukrainien, notamment à l’aide de Starlink, représente un avantage stratégique non-négligeable sur leurs envahisseurs. Des boucles sécurisées de type Telegram permettent de s’envoyer des informations capitales, et certains drones permettent de « lire le nom ou le grade, d’identifier les officiers » : « il y a un côté extrêmement moderne en termes de résistance ».

Ukrainiens déterminés, troupes russes désorientées

A ces moyens de guerre moderne s’ajoute « une vraie psychologie collective de défense de la société ukrainienne contre les russes et à laquelle les russes ne s’attendaient pas ». Pour témoins, les chars russes exposés devant la cathédrale St Michel à Kiev. Ronan Loas s’est vu confier par ses hôtes de précieux récits de vie, illustrant la détermination avec laquelle les habitants d’Itchnia ont fait face aux russes. Ceux-ci lui ont notamment expliqué avoir été nombreux à souder des blocs de métal dans leur garage pour les placer dans les champs et ainsi ralentir l’avancée des blindés russes. Ils ont redoublé d’intelligence lorsqu’il a été connu que des éclaireurs russes habillés en civils arpentaient les rues. Afin de les repérer, ils expliquent leur avoir fait prononcer le mot « pomme de terre », impossible à énoncer correctement pour un non-ukrainien. La délégation a été témoin d’une réelle chaîne de solidarité animée par les femmes, lorsqu’elles ne se trouvent pas au front. M. Loas nous raconte avoir vu des dames s’affairer dans ce qui fait office de mairie pour confectionner, avec le peu de moyen à disposition, du matériel à envoyer au front. « Les mamans préparent beaucoup de rations […] elles récupèrent des vieux morceaux de tissu qu’elles mettent dans des filets, qui permettent d’avoir des sortes de camouflage », et se livrent à des activités de confection de réchauds à base de boîtes de conserve, de carton et de cire. Face à cet effort d’organisation dans la défense, l’écart est frappant avec la manière d’opérer des troupes russes, qui apparaissent totalement désemparées. L’enlèvement de la quasi-totalité des panneaux de rue et de ville ukrainiens dans les premiers jours de l’invasion n’a pas joué en leur faveur. A cela s’ajoutent des informations géographiques dont disposent les russes qui semblent datées : les troupes ne sont pas passées par l’axe le plus structurant d’Itchnia, mais par la route Nord, « peut-être parce qu’ils n’avaient que des cartes des années 80 donc la route à l’époque était au-dessus », suppose Ronan Loas. Plus inquiétant encore pour le camp poutinien, « il y a même des russes qui ne savaient pas qu’ils étaient en Ukraine, qui pensaient qu’ils étaient en opération spéciale, et que les Ukrainiens les accueillaient comme des libérateurs ».

Public en difficulté, privé en bonne santé

Au-delà du conflit à proprement parler, le déplacement incluait des visites d’infrastructures tant publiques que privées. M. Loas nous confie : « la boutique publique, c’est les femmes qui la font tourner », en qualifiant le pays d’« un exemple d’égalité femmes-hommes phénoménal ». En effet, la ville d’Itchnia est gouvernée par une maire et sa première adjointe. Ces dernières, qui occupent un rôle clé dans la gestion, se heurtent à des infrastructures publiques datées, pour la plupart livrées dans les années 60-70, « issues du monde ex-soviétique ». L’hôpital visité n’a « pas eu un coup de peinture depuis sa livraison en 64 », et nécessiterait une nouvelle conception de besoins pour soigner efficacement. Face à la situation problématique dans laquelle se trouve le public ukrainien, les entreprises présentent un profil contrastant, extrêmement moderne. Les trois entreprises visitées, une exploitation produisant du lait concentré, une unité de production de sacs plastiques ayant réorienté sa production vers des sacs à rations pour l’armée, et un commerce de céréales, se démarquent de par les moyens financiers dont elles disposent. En effet, un des chefs d’entreprise rencontrés, désireux de continuer à exporter ses céréales malgré la difficulté d’acheminement via le port d’Odessa, a acheté deux trains. Le secteur laitier est massif : pour preuve, l’entreprise de lait concentré exportant dans 80 pays est alimentée par du lait local produit par une ferme de plus de 2500 vaches. A titre de comparaison, Ploemeur dispose de 24 exploitations, mais dont la ferme la plus grande avoisine les 160 vaches. Le décalage entre les moyens des deux sphères, qui s’illustre par les prêts réalisés par le privé au public, peut partiellement s’expliquer par la dynamique récente de construction de l’Etat ukrainien. En effet, la mise en place de collectivités date de la chute de l’URSS, et depuis, le pays ne s’est pas illustré par sa stabilité. Les années 2000 ont été marquées par la révolution Orange, la décennie suivante par l’Euromaïdan. De plus, la guerre a stoppé beaucoup d’initiatives de reconstruction : des infrastructures à peine rénovées ont été détruites, et des travaux de réaménagement prévus se sont vus soudainement stoppés.

Voyage sous le signe de l’émotion

Le premier jour de visite était chargé d’émotions. La délégation a rendu visite à des enfants de tous âges. Bien que « certains ne savaient pas ce qu’était un Français », ceux-ci ont été extrêmement touchés par cette visite, qui a été perçue comme une vraie marque de soutien. Leur accueil l’a fait ressentir : « c’était le grand événement », ils arboraient une tenue traditionnelle pour l’occasion, et « les ados sortaient leur téléphone portable ». Les élèves avaient préparé des cadeaux pour leurs visiteurs, et les ont honorés d’une démonstration de chant de printemps. Au-delà des festivités, M. Loas reconnait que « ça prend un peu aux tripes ». Il est impossible d’oublier que ces enfants vivent dans un pays en guerre, alors « on est toujours a minima les larmes aux yeux ». Une des salles de classe visitée avait pris feu, et ce contexte belliqueux ne leur échappe pas. Malgré les efforts des adultes pour adoucir la violence ressentie, les abris pour se protéger pendant les alertes bombardement ayant par exemple été équipés de télés et remplis de jouets, « les enfants sont des éponges ». Ils « sont toujours des capteurs de stress de leurs parents », continue M. le maire. Beaucoup de papas sont mobilisés et l’émotion est palpable : « certains nous prennent dans les bras, ils nous serrent très très fort ». L’émotion n’était pas seulement présente lors des visites d’écoles, elle a accompagné la délégation du début à la fin du déplacement : « on prend une telle charge émotionnelle comme jamais je n’en ai pris », confie M. Loas. Ces quelques jours ont suffi à tisser des liens très forts : « je suis venu en visite officielle, je quitte des amis […] et je le dis de manière très sincère ».

« En cultuel, culturel, ça devient l’eau et l’huile »

Lorsqu’il se distancie de ses émotions, Ronan Loas fait remarquer à plusieurs reprises que « d’un point de vue culturel et cultuel les choses bougent ». La jeunesse est depuis longtemps pro-européenne, en témoigne l’épisode Euromaïdan à Kiev. Mais ce sentiment très fort se diffuse au sein des autres générations : « il y a un vrai rejet du sujet russe ». Il restait à Itchnia une statue de Lénine, enlevée aussitôt que les troupes russes ont quitté la ville suite à l’occupation. Autre symptôme du rejet de la culture russe, « il y a une forme de sécession orthodoxe ukrainienne ». M. le maire a pu observer un abandon par beaucoup d’ukrainiens du culte orthodoxe basé sur le calendrier russe, pour se dissocier du clergé orthodoxe russe, considéré comme l’un des bras armés du Kremlin. « Ils se dérussisent, désoviétisent », et la guerre semble avoir impulsé une dynamique d’unification de l’Ukraine, « une logique de nation ukrainienne ». Cela passe notamment par l’unification linguistique, avec l’abandon par des populations russophones de leur langue, et par la construction d’une histoire commune. Ronan Loas résume par la phrase suivante le ressenti partagé par les populations : « vous, vous avez eu la Bastille, la Révolution, nous cette agression russe ». Il continue « à mon avis c’est ça le premier combat qui est perdu par la Russie » : la culture slave commune et l’appartenance au même pays de création ne sont plus suffisantes, la rupture est consommée. Sans sembler porter de jugement sur la population russe elle-même, les ukrainiens dénoncent la violence avec laquelle ils ont toujours été traités par le pouvoir russe. Les leurs ont été affamés et tués sous Lénine puis Staline, ont fait l’objet de pogroms… Jusqu’aux artistes, « les russes nous ont toujours tout volé ».

Amitié naissante entre Ploemeur et Itchnia

La visite a donné lieu à la signature d’un protocole d’amitié et de coopération entre Ploemeur et Itchnia, et également entre cette dernière et la ville d’Avranches. Aucun engagement financier n’a été pris, Mme Buturlyn n’ayant pas formulé de telle demande. Le besoin urgent sur lequel les villes travaillent ensemble porte sur l’équipement en groupes électrogènes afin de préparer l’hiver, nul ne pouvant prédire quelle sera alors la situation. L’apport principal est à formuler en termes d’expertise : Oléna Buturlyn tente d’anticiper la suite et de se projeter dans la phase de reconstruction, et a pour cela cruellement besoin de conseil sur le mode de fonctionnement d’un service public, les logiques de développement durable… Le protocole, validé par le Conseil municipal de Ploemeur et ayant fait l’objet de réactions quasi-consensuelles, n’est qu’un point de départ. Il s’agit de « poser les bases d’une relation durable entre nos villes et Itchnia », et non pas de « faire un coup de communication politique ». Cette initiative a redynamisé la volonté d’entraide à l’échelon mayoral, M. Loas mentionnant des collègues ayant exprimé le souhait de suivre sa voie dans de telles démarches. L’heure est à présent à l’étoffement des liens et à la multiplication des échanges, logique semblable à celle d’un jumelage, qui permet de « comprendre les récits humains » selon Ronan Loas. « La prochaine étape qui va être calée c’est l’accueil d’une délégation ukrainienne ici, et on le fera aussi bien qu’eux nous ont reçus. ». En effet, M. le maire témoigne d’une qualité d’accueil des plus appréciables, leur déplacement ayant été ponctué de cadeaux, spectacles, et repas traditionnels : « ils ont un niveau de réception qui est phénoménal ». Dernier sujet sur lequel un accompagnement est d’ores et déjà envisageable, la médiation culturelle. Le maire, en sa qualité de Vice-président en charge de la culture et du Patrimoine du conseil départemental du Morbihan, envisage d’aider les habitants de la ville d’Itchnia à valoriser les biens culturels issus de la période soviétique, et de travailler sur la construction muséographique, afin de transformer cette guerre, si tragique soit-elle, en souvenir collectif. « Qui aurait dit, au lendemain du débarquement en Normandie, que Caen génèrerait une attractivité liée au conflit sur le mémorial, sur les plages du débarquement ? ». M. Loas en est convaincu, « sur la médiation culturelle historique, muséographique, on peut créer quelque chose ».

Honorer le devoir de mémoire

Des références à la Seconde Guerre mondiale, le témoignage de Ronan Loas en est rempli : « on peut assez vite faire des comparaisons sans tomber dans le point Godwin ». Il se rappelle « on était dans la poche de Lorient », zone de résistance allemande à la fin du conflit, qui a porté la libération du secteur au 9 mai 1945. Le maire affirme avoir confié aux ukrainiens rencontrés : « vous m’avez rendu encore plus visible et humain ce que mes grands-parents m’ont raconté ». Les Ploemeurois le sollicitent pour recueillir son témoignage. Lors de la commémoration du 19 mars pour la journée nationale du souvenir à la mémoire des victimes de la guerre d’Algérie, plusieurs habitants lui ont confié « c’est ce qu’on a vécu quand on était tout petits, quand on était occupés, rationnés, à Lorient », avant de lui faire part de leur volonté d’organiser une réunion publique pour échanger à propos du déplacement en Ukraine. C’était tout l’effet escompté par cette visite. En invitant la délégation française, Oléna Buturlyn souhaitait faire face à la peur de tomber dans l’oubli. M. Loas en est conscient, « c’était quasiment la première chose qu’ils disaient : au moins vous, vous pourrez raconter ». Parce que le peuple ukrainien est optimiste, mais « ils savent qu’ils sont en guerre », que tout peut basculer. Depuis son déplacement, le maire est mu par une réelle volonté de diffuser l’information, qui se traduit notamment par son engagement auprès du collège public Charles de Gaulle de Ploemeur. Les élèves de 6ème ont suivi l’initiative depuis le début : ils avaient confié au maire une clé USB sur laquelle était enregistrée une chanson composée en français et en ukrainien afin qu’il l’offre à ses homologues ukrainiens. De retour en France, Ronan Loas est retourné dans l’établissement scolaire pour répondre aux questions des élèves et partager son ressenti. Pour le maire, « la conscience politique ne commence pas au droit de vote », et diffuser des idées de solidarité internationale auprès de jeunes lui apparaît tout naturel.

Nul ne sait de quoi l’avenir sera fait. Une défaite russe reviendrait à avouer l’erreur de la vision poutinienne, ce qui complique la sortie du conflit. Une chose est sûre, Ploemeur, Avranches et Itchnia sont à présent liées. Pour Ronan Loas, il est certain que « le jour où la guerre se termine, il faut qu’ils soient dans l’Union Européenne. Il n’y a plus de questions à se poser, leur avenir est avec nous », malgré toutes les considérations que cela implique.


Cet article a valeur de témoignage, et toutes les informations présentées ne sont pas à généraliser à l’ensemble ni du territoire ukrainien, ni de sa population.