Catégories
Musique

Review d’album : S16 par Woodkid

7 ans après la sortie de The Golden Age, Yoann Lemoine plus connu sous le nom de Woodkid est revenu le 16 octobre dernier avec son nouvel album S16. Une sortie qui s’est annoncée comme un évènement tant l’artiste se fait discret depuis quelques temps. Ancien producteur de clip de stars (Rihanna, Drake, Lana Del Rey…), le français revient avec son sulfureux S16 qui n’est autre  que le 16e élément du tableau périodique des éléments : le souffre. Une souffrance, une humilité ou encore une pleine conscience de soi, retranscrite en musique au son des balades oniriques accompagnées par un orchestre ou encore des morceaux s’apparentant à de la trap.

Dans cet album le français s’est notamment amusé à sampler au sein du Stedelijk museum de Amsterdam les machines folles de Jean Tinguely, constructions métalliques en mouvement et sonores, laissant comme fil rouge des sonorités mécaniques percussives tout au long de l’album.
Ce n’est pas la seule innovation sonore réalisée ; en effet Woodkid dans Pale Yellow épluche toute sa tessiture de ténor allant de sa note la plus aigüe à la plus grave. Un équilibre qui lui permet de parler avec subtilité d’addiction et d’un désir de s’en acquitter.

Woodkid est multi-tâche, à l’égard de ses clips qu’il produit et met en scène lui-même comme In Your Likeness ou encore Goliath qui a été nominé dans la catégorie du meilleur clip musical aux Grammy Awards 2021.

S16 est d’une mélancolie totalement maîtrisée. Celle-ci ne nous enferme jamais et nous laisse au contraire le choix d’une lumière qui s’ouvre crescendo et présente dans tous les morceaux de l’album. Un pari réussi pour Woodkid qui fera la tournée des festivals cet été et des Zenith à partir d’octobre.