Le Weekly Manga : Analog Drop par Natsumi Aida
Nous nous retrouvons cette semaine avec le Weekly Manga !
Aujourd’hui nous vous parlons d’Analog Drop par Natsumi Aida publié aux éditions Akata.
Synopsis :
Aku est une lycéenne en apparence tout ce qu’il y a de plus normale. Cependant, elle mène un train de vie dans lequel mensonges et tromperies sont les maîtres mots ; elle n’hésite pas à enchainer les rencarts et à duper ses nombreuses conquêtes afin de recevoir des cadeaux de leur part qu’elle revend par la suite. Très active sur les réseaux sociaux, elle se complait dans ses nombreuses identités jusqu’au moment où, alors qu’elle est victime d’une agression et est aux portes de la mort, elle se voit offrir l’opportunité de se repentir pour ses nombreux péchés en accomplissant une mission… dans le passé !
Transportée dans le Japon des années 80, Aku sera confrontée au monde sans la technologie qu’elle connait ainsi qu’à des brutes au style rockabilly chatoyant.
Avis :
Le choix de conduire la narration dans la peau d’une antihéroïne aussi désagréable et détestable qu’Aku est surprenant et plutôt téméraire ; elle est tellement méprisable qu’elle rend le début de la lecture par moments assez éprouvant. La mangaka provoque clairement son lecteur en lui donnant directement à digérer un personnage si odieux, mais il est agréable de constater au fil de l’histoire que cette tendance s’adoucit.
En rencontrant Kojirô, jeune homme de son âge auprès duquel elle doit mener à bien sa mission, se met en place un réel « clash de générations ». Les protagonistes évoluent ensemble avec une maladresse tantôt comique tantôt touchante. Ils n’ont pas les mêmes références ni le même vocabulaire mais de cette rencontre ressort un principe immuable ; la bienveillance et la gentillesse apportent bien plus de bonheur que le mensonge et l’indifférence.
Ayant une « backstory » pour le moment relativement floue, il est possible de penser qu’Aku a grandi dans un contexte familial particulier ayant fortement contribué à forger cette personnalité superficielle qu’elle arbore fièrement aujourd’hui. Cette transition brutale et parfois hostile entre deux époques radicalement opposées, semble être tout de même vécue comme une pause salvatrice dans le quotidien factice et vain d’Aku.
Conclusion :
Ainsi Le Tote Bag vous recommande chaudement cette lecture, qui, après avoir dépassé les débuts enquiquinants (rien qu’un peu) est très agréable et très franchement drôle. Il s’agit d’une série en deux tomes dont le deuxième n’est pas encore sorti en France. Vous n’y trouverez pas spécialement de chat comme dans le manga de la semaine dernière mais il y a des onigiri et nous à la rédaction, on aime presque autant ça que les chats !
Belle lecture et à lundi prochain !