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The Haunting of Bly Manor: la série du manoir de l’horreur

Après The Haunting of Hill House, une première saison très remarquée, Netflix s’apprête à plonger les fanatiques du genre horrifique dans les tourmentes d’une nouvelle famille.

Mike Flanagan est le nouveau surdoué de l’horreur, il s’attaquait l’année dernière à la réalisation d’une suite de Shining, intitulée Doctor Sleep. Il revient donc avec The Haunting of Bly Manor, une série à découvrir au plus vite. Cette deuxième saison étant différente de la première, il n’est pas nécessaire d’avoir vu Hill House pour en comprendre les mécanismes mais nous ne pouvons que vous recommander de vous laisser ensevelir par les univers terrifiants du cinéaste.

Enfants surdoués les Wingrave inventent des pièces de théâtre…surprenantes © The Haunting of Bly Manor, (2020) Mike Flanagan

Dans le manoir Bly, vivent deux jeunes orphelins Flora et Miles Wingrave, une femme de chambre, un cuisinier et une jardinière occupent également les lieux. Suite à la mort inexpliquée de l’ancienne gouvernante, une remplaçante est recherchée, c’est Dani une jeune américaine au passé trouble, qui est engagée pour prendre la relève. De la mort de l’ancienne gouvernante, à la relation morbide qu’entretiennent les enfants, au fil des épisodes, les flashbacks et les cauchemars viennent parsemer de mystère la vie au manoir Bly.

Ce qui est tout à fait remarquable, c’est la façon dont Mike Flanagan installe la peur. Celle-ci se met en place sans overdose de jump scare, mais doucement, grâce au décor, aux couleurs, aux discussions. Il arrive à créer une atmosphère lugubre à vous glacer le sang. Bly Manor est avant tout une série sur le deuil et l’abandon, des thèmes qui, quand on y pense, sont tout à fait effrayants. La narration est quant à elle volontairement déconstruite, différentes timelines se confrontent et on se perd dans le fil du temps, à l’instar des personnages qui eux, semblent perdre la raison. Grâce à ces aller-retours dans le passé, même les personnages les plus innocents au premier abord, se révèlent être complètement sous l’emprise des lieux. Tout comme dans la première saison d’American Horror Story, assez proche dans les grands thèmes, une question persiste tout le long de la série, les personnages sont-ils vraiment là ? Un mauvais présage règne au-dessus du manoir et petit à petit, la possibilité d’une fin heureuse se dissipe.

Flora Wingrave somnambule ou possédée ? © The Haunting of Bly Manor, (2020) Mike Flanagan

Malgré tout, Bly Manor n’est pas aussi surprenante que Hill House. Le spectateur peut se perdre dans l’intention de la série, la love story de Dani par exemple, nous sort de l’horreur. Si cette deuxième saison n’est pas aussi terrifiante, l’atmosphère pesante et brumeuse nous plonge vraiment dans cet univers. Laissez-vous tenter par cette mini-série fascinante, à consommer de préférence par une nuit froide et pluvieuse.