Hanafuda, des cartes, des fleurs et des poèmes
Vous aimez les jeux de cartes, le folklore japonais, les fleurs et la poésie ? Parfait. Alors vous connaissez sûrement déjà l’hanafuda, ce jeu de cartes dérivé de celui importé au Japon en 1549 par Saint François Xavier, missionnaire portugais. Un jeu de cartes unique, qui peut se targuer d’avoir été le premier commerce d’une société japonaise qui a bien grandi depuis ses débuts en 1889, Nintendo.
L’hanafuda, littéralement le Jeu des Fleurs, est un jeu de cartes dans le même sens que le jeu de 52 cartes. Avec l’hanafuda il est possible de jouer à différents jeux aux règles diverses comme le Koi-Koi, l’Hana-awase ou le Roppyakken pour ne citer que les plus connus.
L’hanafuda contient 48 cartes, représentant les 12 mois de l’année, chaque mois contenant 4 cartes. 4 fois 12 qui font 48 jusque-là tout va bien et vous pouvez garder la monnaie. Chaque mois est symbolisé par un végétal, une fleur, un arbre, ou un arbuste et se divise en deux catégories, les cartes classiques dites «kasu» et des cartes spéciales. Parmi celles-ci on trouve les tanzaku qui sont des cartes avec des rubans, puis les tane et les ko qui peuvent être des animaux ou des éléments particuliers comme une coupe de saké, la pleine lune ou un poète… Chaque mois comporte deux kasu et deux cartes spéciales, sauf le mois de novembre qui a 3 cartes spéciales et le mois de décembre qui n’en a qu’une. Mais ce qui fait la beauté et la richesse de l’hanafuda c’est qu’il est une porte ouverte sur la poésie, l’histoire, et la culture japonaise, et j’espère au travers de cet article vous en offrir un aperçu.
Avant de vous présenter en détail ces cartes et ce qu’elles racontent, il est important de préciser que le calendrier sur lequel se base l’hanafuda est l’ancien calendrier lunaire japonais. Il est donc possible qu’au cours de la présentation il soit fait mention d’été en avril et d’automne en juillet. J’espère que vous êtes toujours là, et si vous levez déjà un sourcil équivoque, les choses devraient s’arranger prochainement.
Janvier (Le pin, la grue et un tanzaku)
Au Japon, le pin (matsu) est symbole de longévité, voire même d’éternité en raison de son feuillage persistant. On retrouve le pin dans une présentation florale décorative du Nouvel An, le kadomatsu, qui représente la longévité et la santé. Il est un refuge pour les kami (divinités shintoïstes) avant d’être brûlé le 7ème jour de l’année pour leur permettre de s’échapper par la fumée.
La grue est, elle aussi, associée à la longévité et vivrait mille ans d’après certains contes. La légende des milles grues, senbazuru, raconte que plier mille grues en origami et les lier entre elles permet de réaliser un vœu de santé, de longévité et de prospérité qui sera exaucé. À raison de 3 grues par soir, le temps que le plat finisse de chauffer dans le micro-ondes, il vous faudra plus de 11 mois pour en venir à bout, alors autant vous y mettre dès janvier.
Le poème quant à lui divise encore. S’il est désormais acté qu’on y lit l’inscription akayoroshi, son sens et son origine restent encore un mystère.
Février (L’abricotier du Japon, la bouscarle chanteuse et un tanzaku)
Le tanzaku est le même que pour le mois de janvier, et son mystère n’a pas été résolu depuis le dernier paragraphe.
L’abricotier du Japon, ou Prunus Mume ou Ume n’est pas spécifiquement lié au mois de février mais plus largement au début d’année et au printemps par sa floraison qui correspondait dans le calendrier lunaire. Sa floraison, débutant avant la fonte complète des neiges, est un symbole de vaillance et de renouveau. Son association avec le printemps se retrouve dans le Man’yōshū, un recueil de poésie de type waka datant du VIIIème siècle et le Kokinshū datant lui du Xème siècle.
L’uguisu ou bouscarle chanteuse est un petit passereau. Elle passe l’hiver dans le sud-est de la Chine et ne réapparaît au Japon qu’au printemps. Le retour de son chant est de fait associé au réveil de la nature. Elle a donné son nom à l’uguisubari, le plancher rossignol que l’on retrouve dans de nombreux temples et palais japonais et dont le grincement très spécifique fait penser à son chant. Tout comme l’ume, elle est évoquée dans de nombreux poèmes du Kokinshū, où les deux peuvent même se retrouver :
Uguisu no
Kasa ni nuu cho
Ume no hana
Orite kazasan
Oi kakuru ya to
L’uguisu, dit-on
avec les fleurs de l’ume
tisse une couronne
je m’en ornerai la tête
pour cacher ma vieillesse
Minamoto No Tokiwa (812-854)
Mars (Les fleurs de cerisier, le rideau de campement et un tanzaku)
Si vous vous intéressez un minimum au Japon et à sa culture, vous connaissez le sakura, qui ne sont pas que des chasseuses de cartes mais aussi les Prunus serrulata ou cerisiers orientaux. Sa floraison extrêmement courte de deux semaines en moyenne, a fait du sakura un symbole de l’éphémère, un rappel de l’impermanence de toute chose. Sa contemplation est une activité philosophique qui porte le nom de hanami (pas comme Harry celui qui vous veut du bien, attention), et son rappel de l’aspect passager de toute chose s’appelle le mono no aware. Son influence culturelle au Japon est quasiment sans égale et se retrouve autant dans les poèmes, séries, livres, animés et tout autre média. Tout comme l’ume, il est associé au printemps.
Le rideau de campement, ou jinmaku, est normalement associé à une utilisation militaire, mais dans le cas présent, surplombé de sakura, et dans le cadre de l’hanafuda, symbolise la contemplation. Il est un moyen de s’isoler pour s’adonner pleinement, sans distraction ni perturbation à l’hanami.
Le tanzaku contient une inscription qui ne prête cette fois pas à confusion. Il s’agit du nom Mi-Yoshino, qui se rapporte à la ville de Yoshino dans le département de Nara, où se trouve le Mont Yoshino, merveilleux lieu de randonnée célèbre pour ses 30 000 sakuras et qu’il serait dommage de ne pas parcourir si vous vous trouvez au Japon en mars-avril lorsque ses frontières rouvriront.
Avril (La glycine du Japon, le petit coucou et un tanzaku sans inscription)
La floraison de la glycine du Japon, ou Wisteria floribunda, ou fuji, annonce l’été imminent. Elle ne porte pas avec elle l’humidité et la lourdeur de l’été tropical. Sa couleur violette la rattache à l’Empereur et à l’aristocratie. Rien de surprenant, donc, à retrouver dans le Dit du Genji, un personnage important, Fujitsubo, la nouvelle favorite de l’Empereur, dont le nom est littéralement «la dame du clos de glycine» et qui prend la suite de Kiritsubo, «la Dame du clos aux paulownias» dont je vous parlerai en décembre.
Si le tanzaku reste sans inscription, ce qui est le cas de 7 d’entre eux, la dernière carte spéciale contient elle un oiseau, le petit coucou ou hototogisu. Son nom est onomatopéique et lui vient de son chant, interprété phonétiquement par des poètes du Man’yōshū. Tout comme la bouscarle chanteuse, c’est sa période de migration qui lui vaut son association à l’été imminent.
Sur une très vieille édition d’Hanafuda, les deux cartes kasu du mois d’Avril contenaient un poème du Kokinshū, attribué sans certitude à Kakinomoto no Hitomaro :
わがやどの
池の藤波
さきにけり
山郭公
いつかきなかむ
Depuis ma maison
Les glycines de mon étang
S’ouvrent
Petit coucou de la montagne
Quand viendras-tu faire entendre ton chant ?
Mai (L’iris d’eau japonais, le pont et un tanzaku sans inscription)
L’iris d’eau japonais, possède une disposition en trois pétales assez caractéristique. Sa floraison s’étend jusqu’au mois de mai. Son dessin pourrait laisser planer le doute entre deux espèces d’iris, hanashōbu et kakitsubata. Mais c’est la dernière carte qui permet de trancher, celle du pont ou des huits ponts.
Cette seule et unique carte suffit à corréler le mois de mai à un conte des Ise Monogatari. Ce recueil de contes, peut-être le plus connu dans la culture japonaise, est entouré de mystère sur son origine, son ou ses auteurs et sa datation, même si des hypothèses naissent des spécialistes du sujet. Parmi ces contes, il en est un qui raconte l’histoire d’un jeune poète en route vers les provinces de l’Est. Arrivé à la province de Mikawa, il trouva le lieu-dit des Huit-Ponts. Son nom venait de la rivière qui s’y séparait en huit bras, que l’on passait au moyen de huit ponts. Après sa traversée, entouré d’iris qui fleurissaient, il composa un poème pour sa femme qui lui manquait, acrostiche de l’ancien nom de l’iris, kakitsuhata:
Karagoromo
Kisutsu narenishi
Tsuma shi areba
Haru–baru kinuru
Tabi wo shi zo omohu
Comme une robe merveilleuse
longtemps portée, chérie de plus belle
ainsi à la femme qui est mienne
se noue le fil de mes pensées
en ce voyage qui m’en tient éloigné
Juin (La pivoin, les papillons et un tanzaku sans inscription)
Pour les japonais, la pivoine est associée au courage et à l’honneur, elle représente l’été bien installé à côté des papillons. Pour autant, considérée comme une fleur chinoise, il est curieux de la retrouver ici, d’autant plus que son appartenance géographique la rend absente de tout poème du Man’yōshū et du Kokinshū.Les papillons et les pivoines se retrouvent au coté de lions dans le Kagami Jishi une pièce du théâtre kabuki où une femme possédée par l’esprit d’un masque de lion, offre une danse inspirée du théâtre nô, tandis que des papillons volent autour d’elle, dans un décor de pivoines rouges et blanches.
Juillet (Le lespedeza, le sanglier et un tanzaku sans inscription)
Aussi étonnant que cela puisse paraître pour un légumineux, le lespedeza est la plante la plus présente dans le Man’yōshū. Au palais impérial de Kyoto se trouverait une partie de jardin appelée le clos des lespedezas. Le lespedeza est considéré comme symbole de l’automne bien qu’inclus dans le mois de Juillet. Son idéogramme japonais (萩) est d’ailleurs une combinaison entre la clé de l’herbe (艹) et le kanji de l’automne (秋).
Le sanglier trouve sa place dans la dernière saison où il est encore « apprécié » avant de quitter les collines au début de l’hiver pour se rapprocher des habitations, avec une faim qui peut le rendre facilement hostile. Mais son importance, qui justifierait sa présence dans l’hanafuda, pourrait remonter à l’an 675 quand l’Empereur Tenmu interdit la consommation de viande, dans une loi qui ne parlait que du bétail, des chevaux, des chiens, des singes et des poulets, faisant du sanglier une des dernières options accessibles pour les populations rurales.
Août (La miscanthe, les oies en vol et la pleine lune)
La miscanthe, herbe d’argent ou Susuki, est connue pour ses reflets clairs et froids des soirs d’automne. On la retrouve associée à la lune dans Izutsu, une pièce du théatre Nô inspirée d’un conte d’Ise.
Le mois d’août est, tout comme le mois de Mars, est un mois de contemplation, avec sa carte de la pleine Lune, associée à la fête japonaise Tsukimi, l’observation de la lune. En raison de l’organisation du calendrier lunaire japonais, la pleine lune tombait le 15ème jour du 8ème mois. Cette célébration contemplative remonterait à l’époque de Heian (794 – 1185), âge d’or de l’aristocratie japonaise. Tsukimi était l’occasion de célébrer la beauté de la lune, depuis une barque au milieu d’un étang, tout en récitant des poèmes et en buvant du saké. Désormais cette fête prend lieu au cours du mois de septembre.
Les oies en vol symbolisent le temps de la migration, marquant le début de la période froide quand l’automne entre dans sa deuxième moitié et que les prémices de l’hiver se font sentir.
Septembre (Les chrysanthèmes, la coupe de saké et un tanzaku sans inscription)
La chrysanthème est une fleur noble, à tel point qu’elle devient l’emblème de la famille impériale sous l’empereur Go-Toba qui régna entre 1183 et 1198. Son importance fait qu’on la retrouve sur des pièces de monnaies et sur le passeport japonais sous la forme du sceau impérial japonais, une chrysanthème à 16 pétales. Au 9ème jour du 9ème mois, se tient le kiku no sekku, ou festival des chrysanthèmes, tradition instaurée par l’empereur Kanmu. Durant les festivités, il était de coutume de boire une coupe de saké dans laquelle baignait un pétale de chrysanthème. Cela devait apporter ce qui est écrit sur la carte de la coupe de saké, kotobuki, une longue vie. Cette carte porte son propre nom kiku ni ippai, la coupe auprès des chrysanthèmes. Elle est une des plus chanceuses si vous l’avez en main durant une partie.
Octobre (L’érable, le cerf et un tanzaku sans inscription)
L’érable est probablement le deuxième végétal le plus associé à la culture japonaise après le cerisier, prunus serrulata. Il représente le cœur de l’automne avec son feuillage orangé dont la beauté efface toute mélancolie pourtant habituelle dans cette période. Si la carte du cerf présente des feuilles d’érable encore accrochées aux arbres, les trois autres laissent supposer qu’elles voguent sur un cours d’eau. Cela pourrait être une référence à la rivière Tatsuta, l’une des plus représentées dans les estampes pour symboliser l’automne en étant orangée par elle-même ou recouverte de feuilles d’érable.
La carte du cerf pourrait être en lien avec un poème anonyme du Kokinshū :
Oku yama ni
momiji fumiwake
naku shika no
kowe kiku toki
aki ha kanashiki
Dans la montage profonde
Le cerf qui brame, écarte et foule
Les feuilles rougies
Lorsque j’entends sa plainte
Que l’automne me semble triste
Novembre (Le saule, la foudre, l’hirondelle et l’homme au parapluie)
Le mois de novembre est celui de la vivacité et de la souplesse, de corps et d’esprit. De corps par la carte de l’hirondelle, à laquelle s’associe le saule, yanagi, salué pour la flexibilité de ses rameaux et sa capacité à ne pas céder sous la pression de la neige tout en demeurant souple. D’esprit par le conte auquel se rattache sa carte du poète ou de l’homme au parapluie.
Ce poète n’est autre que Ono no Michikaze, le fondateur de la calligraphie japonaise.
Selon la légende, il aurait échoué 6 fois au concours pour devenir lettré. Rentrant une 6ème fois de suite chez lui, sans succès, il voit au bord d’une rivière une grenouille qui tente de sauter sur la branche d’un saule pour y attraper un insecte. Un échec, puis 2, 3, 4, 5, 6, mais ne cédant pas à l’abandon, elle s’élança une septième fois avec succès. Ono no Michikaze y tira la motivation pour un nouvel essai qui sera le bon et lui ouvrira les portes de la postérité au travers des arts calligraphiques.
La foudre du mois de novembre peut être représentée différemment selon les éditions. Parfois sous la forme la plus simple d’un éclair, elle peut aussi donner une carte curieuse et dure à lire, où l’on trouve une patte de dragon et un tambour dont le son évoque le tonnerre.
Décembre (Le paulownia et le phénix)
Le paulownia clôt l’année de l’hanafuda, à l’inverse de sa présence dans le Dit du Genji dès le premier «livre» qui s’appelle «le clos au paulownias», référence à Kiritsubo, la mère de Genji. Le paulownia est un symbole de mérite et de reconnaissance.
Il est très curieux de le voir associé au phénix car cela se retrouve plutôt dans le folklore chinois principalement par un recueil de légendes de Zhuangzi où il est expliqué que le phénix ne peut se poser que sur les paulownias, ce qui se voit sur la carte correspondante.Souvent la dernière carte du jeu, tout en étant considéré comme kasu en cours de partie, se différencie des autres avec le tampon de l’éditeur du jeu de carte (en l’occurrence Nintendo pour la photo ci-dessus). Autrefois, les cartes hanafuda étant vendues dans des boîtes faites de bois de paulownias, on peut dire que la boucle est bouclée.
Le Koi-Koi
Pour des raisons de simplicité, il ne sera évoqué ici que la version la plus simple du Koi-Koi, sans entrer dans trop de détails. Le but étant de vous permettre de jouer simplement si vous acquérez un hanafuda.
Vous êtes deux face à face. Distribuez 4 cartes à chacun, puis disposez en 4, face visible au centre de la table. Puis recommencez. Chacun des joueurs à donc 8 cartes qu’il ne montre pas, et la partie centrale, le ba, en a 8, face visible.
La personne qui a distribué démarre. Dans son jeu, elle voit si elle a une carte d’un même mois qu’une carte du ba. Si oui, elle la pose dessus. Puis elle prend une carte dans la pioche (le tas restant). Si cette carte piochée lui permet de faire une deuxième association avec une autre carte du ba, alors elle la pose dessus et récupère ses 4 cartes. Sinon elle récupère sa seule paire réalisée et la carte de la pioche rejoint le ba, face visible, pour l’étoffer.C’est ensuite à l’autre personne de jouer avec le même principe.
Si votre jeu ne vous permet pas de faire une paire avec le ba, alors vous devez vous défaire d’une carte de votre choix qui va rejoindre le rejoindre. Choisissez bien parce que cela peut rapidement vous coûter cher. Puis, prenez une carte dans la pioche qui vous permettra peut-être de faire une paire (et pourquoi pas de récupérer votre carte défaussée par exemple) ou qui finira aussi dans la ba si aucune association n’est possible. Et ainsi de suite, la main repassant à l’autre personne.
La partie peut s’arrêter quand un des joueurs a réalisé un yaku (voir plus bas). Il peut alors dire Koi Koi, la partie s’arrête et on compte ses points, ou Koi et la partie continue. Si la partie continue et qu’il est aussi le prochain joueur à réaliser un nouveau yaku alors ses points seront doublés. C’est une forme de quitte ou double.
Les yaku sont des associations de cartes. Les cartes sont rangées par catégorie de points, même si ces points ne rentrent pas en ligne du compte du calcul, celui qui importe étant la valeur du yaku réalisé uniquement.
D’abord les catégories de cartes :
- Les kasu, cartes à 1 points, sont les cartes classiques sans rien dessus.
- Les tanzaku, cartes à 5 points qui sont celles avec un ruban, quel qu’il soit.
- Les tane, cartes à 10 points, avec la bouscarle chanteuse, le coucou, le pont, le papillon, le sanglier, les oies, le saké, le cerf et les hirondelles
- Les ko, les cartes lumières à 20 points avec la grue, le rideau, la pleine lune, le poète et le phénix.
Maintenant, les yaku, qui une fois en votre possession vous permettent de clore la partie (Koi Koi) ou de relancer quitte ou double (Koi) :
- Les 10 kasu, 10 cartes à 1 point. Vaut 1 point +1 point par kasu supplémentaire
- Le Tan : 5 rubans quels qu’ils soient, vaut 1 point +1 point par ruban supplémentaire
- L’Aotan : Les 3 rubans bleus, vaut 6 points
- L’Akatan : Les 3 rubans avec des écritures, vaut 6 points
- Le 5-10, avec 5 cartes à 10 points (les tane), vaut 1 point + 1 par Tane supplémentaire
- Le Sanko : 3 cartes à 20 points sauf le poète, vaut 6 points
- Le Yonko : 4 cartes à 20 points sauf le poète, vaut 10 points
- L’Amenyoko : 4 cartes à 20 points dont le poète, vaut 6 points
- Le Goko : 5 cartes à 20 points, vaut 15 points
Et pour finir les associations :
- Ino-Shika-chô : Sanglier, Cerf et Papillon, vaut 5 points
- Hanami de ippai : Contempler la lune (Pleine Lune) et boire du Saké (Saké), vaut 3 points
- Tsukimi de Ippai : Contempler les fleurs (Rideau) et boire du saké (Saké), vaut 3 points
Si vous avez bien suivi le sens (et non pas l’âme) des cartes au fil de cet article alors ces associations doivent vous paraître on ne peut plus logique.
Si vous souhaitez découvrir le Koi-Koi avec l’aide de l’ordinateur pour vous familiariser avec ses règles et être à même de les expliquer à vos amis, il existe des jeux sur mobiles et sur PC.