« Diva » à l’Institut du Monde Arabe : quand les icônes arabes prennent les devants

Incontournable de cette année 2021, l’Institut du monde arabe a livré une exposition remarquable de par sa richesse et sa diversité mettant à l’honneur les étoiles du cinéma et de la chanson arabe.

D’Oum Kalthoum à Dalida en passant par Warda al-Djazaïra, c’est en chanson, costumes et extraits cinématographiques que la gloire de ces femmes a été remise sous le feu des projecteurs au travers d’une exposition pleine de complexité, de réflexion et d’émotion. C’est un véritable voyage dans le temps que l’Institut du monde arabe nous a offert en ce printemps 2021.

Dès les premiers pas, c’est dans une obscurité des plus intimes et réconfortantes que le visiteur est invité à évoluer. Entre jeux de lumières tamisés, couleurs chaudes et fond musical enivrant, la scénographie propose une réelle immersion dans le monde arabe d’après guerre.

En entrant dans la confidence de ces icônes intemporelles au travers de photographies d’époque et d’objets personnels de tous types, c’est une autre facette de ces femmes que nous découvrons. Parfois joyeuses, inspirées, amoureuses comme elles aiment le chanter ou dépassées par le succès comme elles aiment le cacher, aucun aspect de la complexité de ces symboles de société n’est laissé de côté.

Elles nous apparaissent comme de vieilles amies et c’est une familiarité des plus déconcertantes qui s’installe durant la visite. C’est donc grâce à ce caractère complet mais aussi mystérieux qui englobe ces femmes que nous rentrons dans le secret de ces divas que nous connaissons, parfois, seulement de nom.

En effet, si Dalida ou Oum Kalthoum sont familières au plus grand nombre, Asmahan, Warda ou encore Behidja Hafez peuvent faire l’object d’une découverte pour certains visiteurs. On comprend aussi que ce n’est pas seulement grâce à leur beauté et leur talent que ces jeunes femmes ont atteint le statut de légende mais bien par les combats sociaux et politiques qu’elles ont menés et soutenus au cours de leur vie, devenant ainsi de véritables figures du changement.

Au travers de la puissance de ces femmes, cette exposition ouvre aussi le débat autour du monde arabe, de notre perception et de la réalité de ce dernier. Au cœur de l’actualité occidentale depuis des décennies, cette culture plurielle nourrit les fantasmes et les interrogations.

Le chant, la danse ou encore le cinéma arabe ayant intégré notre monde culturel par de nombreuses reprises ou hommages, l’Institut du monde arabe place au sein de son exposition l’importance de sa préservation dans son entièreté.

On retiendra alors, de cette exposition, le pertinent travail de mémoire artistique mais aussi culturelle entrepris par l’institut afin de perpétuer ces figures emblématiques d’un monde arabe trop souvent oublié.

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Pour (re)vivre l’exposition, n’hésitez pas à explorer les vidéos, tutos, quizz, et interviews mises en place sur le site de l’IMA en cliquant ici.

Pour découvrir ou redécouvrir les divas et leurs combats, explorez les videos de présentation présentées par l’IMA en cliquant ici.

Chaima Kartobi